Analyses

Mailler pour mieux connecter pour mieux partager: défis portuaires subsahariens…

L'Institut Supérieur des Transports de Sup' de Co Dakar a organisé un webinaire sur la dynamique d'évolution portuaire africaine. Un moment de partage qui a permis à la Fondation SEFACIL d'exposer quelques points de vue avec des collègues portuaires du Port Autonome de Dakar, du Port Autonome d'Abidjan et du Port Autonome de Kribi

Sur le plan d'eau du Port Autonome de Dakar - Sénégal

En premier lieu, la Fondation SEFACIL a rappelé quelques grands chiffres macro-économiques pour établir que les potentiels de croissance demeurent très importants et que les ports constituent des ancrages stratégiques et régaliens cruciaux dans le développement socio-économique des nations subsahariennes. Les connectivités maritimes et la disponibilité portuaire n'ont cessé de s'améliorer au cours de la dernière décennie grâce notamment aux investissements réalisés tant dans les infrastructures que dans les superstructures.

Mieux intégrer l'Afrique dans les chaînes de valeur mondiales tout en stimulant le commerce intra-africain

Parmi les sujets importants abordés par la Fondation SEFACIL figure la capacité productive africaine a engagé une véritable politique de transformation des denrées (notamment issues de l'agro-business) pour contrer les effets pernicieux du déséquilibre chronique entre l'import (entre 2/3 et 3/4 des volumes totaux conteneurisés) et l'export (1/3 et 1/4). La manufacturisation des produits "Faits en Afrique" passe par des stratégies qui incluent en particulier la logistique comme un accélérateur industrialo-portuaire et pas seulement comme un service aux transports. Les ports secs doivent combiner les prestations, du simple délestage de terminaux maritimes engorgés jusqu'à des services à valeur ajoutée sur les marchandises avec à la clé de la création d'emplois.

Le port sec comme une zone logistique intérieure productive

Le port n'est pas une finalité mais bien une pierre angulaire sur laquelle s'érige une véritable vision planificatrice qui découle d'engagements politiques et institutionnels pris sur la base de la connaissance et de la compréhension des forces de marché. Le tout ne peut se projeter que si l'ensemble des acteurs impliqués dans la gestion des chaines de transport soit solidaire d'une transformation où l'on éradique une bonne fois pour toute les pratiques informelles et illicites. Il en va de la robustesse, de la transparence et de la fluidité de solutions portuaires et logistiques indispensables pour accélérer une meilleure exploitation/répartition/distribution des potentiels d'un continent que l'on annonce comme celui du XXIème siècle!

Le CREMPOL à l'ARSTM pour accompagner la recherche portuaire africaine

Dernier élément soulevé par la fondation sous la forme d'un "coup de gueule", c'est la projection soutenue dans l'Accord historique de libre-échange continental africain qui est entré en vigueur le 1er janvier 2021 en oubliant le rôle premier que les interfaces portuaires peuvent avoir dans la relance d'un maillage maritime à courte distance au service de la connectivité entre économies africaines. Considérer les potentiels du commerce intra-africain par la voie maritime ouvre d'autres perspectives de développement tout en rappelant que cela sera possible que par la sécurisation et la fiabilisation des segments, notamment dans le Golfe de Guinée.

Pour une ZLECAf portuaire et maritime!

Retrouvez l'ensemble des échanges et les supports des intervenants via le site internet de l'IST Sup' de Co Dakar et pour ce qui est du support SEFACIL, c'est ici :