Comme chaque année, l'expertise maritime, portuaire et logistique de la Fondation SEFACIL est mise à l'honneur dans le cadre du partenariat scientifique avec le Secrétariat Général de l'Association de Gestion des Ports de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Des Termes de Références à la rédaction du rapport final, la Fondation SEFACIL est mise à contribution par l'entremise d'un réseau d'experts internationaux et de praticiens maritimes et portuaires qui se sont retrouvés pendant 3 jours à Conakry pour une 44ème édition particulièrement réussie et appréciée par plus de 500 participants de 25 pays
OPTIMISER LA DESSERTE DE L’ARRIERE-PAYS : DEFIS DE CONNECTIVITE, FLUIDITE ET DE FIABILITE
La thématique retenue cette année pour ce 44ème Conseil Annuel et la 19ème réunion des Directeurs Généraux portait sur les solutions à apporter aux territoires éloignés des terminaux maritimes et portuaires subsahariens. Plus de 50 prises de parole d'experts, de praticiens, de décideurs publics ou encore d'observateurs aguerris ont permis de dégager plusieurs axes d'amélioration des conditions de transport dans les espaces économiques et logistiques subsahariens. Dans son allocution d'ouverture à la plénière, et dans les continuités des propos tenus par le Premier Ministre son Excellence Monsieur Bah Oury, et Monsieur Biro Diallo, Directeur Général du Port Autonome de Conakry, la fondation SEFACIL a rappelé que la fluidité logistique sur les corridors de transport relève de 4 dimensions :
- Les infrastructures
- Les investissements
- Les matériels
- Les services
7 PRINCIPALES RECOMMANDATIONS EN GUISE DE SYNTHESE
SIMPLIFIER et HARMONISER les procédures administratives et douanières par un usage collectif et collaboratif des solutions de la révolution digitale. La gestion des entrées/sorties des terminaux portuaires tout comme celle du passage transfrontalier des marchandises doivent être plus transparentes et profiter des facilitations mises en place par les cadres normatifs et institutionnels négociés dans le cadre des accords de libre-échange de la ZLECAf. Les solutions existent déjà mais la coordination des pratiques et des opérations doivent considérer le port et sa communauté mais aussi les acteurs des corridors de tous les hinterlands subsahariens.
INVESTIR durablement dans les infrastructures avec des planifications de transport régionales et transnationales pour mieux considérer les potentialités de marché de la ZLECAf. Les Etats doivent travailler avec les bailleurs de fonds et les acteurs/opérateurs privés (africains et internationaux) afin de mieux mailler/interconnecter les territoires productifs subsahariens. La réduction des surcoûts de transport passe par un grand plan subsaharien de transport des marchandises. Les ports de l’AGPAOC ont une opportunité historique en accompagnant des politiques de grands projets sur les principaux corridors de Transport de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Les Partenariats Publics Privés doivent accompagner ces investissements estimés en centaines de milliards de CFA.
INNOVER par une nouvelle gouvernance des corridors avec la possible inspiration d’une autorité de régulation des corridors pour une optimisation institutionnelle et opérationnelle. Une organisation logistique sous-régionale coordonnée par une autorité de régulation légitime pourrait garantir une cohérence dans le développement des corridors et des solutions de transport. Cette autorité de régulation doit disposer de ses propres moyens humains et financiers et travailler impérativement avec les gouvernements, les autorités portuaires et l’ensemble des représentations des chargeurs. Elle doit abonder dans la simplification des procédures et la réduction des toutes les tracasseries administratives inutiles.
RENFORCER la coopération stratégique et opérationnelle entre les autorités portuaires… mais aussi entre les Conseils de chargeurs (pays enclavés entre eux et pays enclavés et pays littoraux). Il faut mieux considérer les demandes exprimées par les clients/chargeurs et organisateurs de transport de toute la sous-région. Les autorités portuaires de l’AGPAOC doivent être les leaders de coopérations stratégiques optimisées dans une ambition de réduire les coûts inutiles et les facturations de prestations parfois superflues. La consolidation et la massification des frets sur les hinterlands exigent plus de dialogue et d’écoute pour orchestrer des mutualisations de volumes et de valeurs sur la base des besoins réels exprimés par toutes les filières de fret.
