Une manifestation unique...
Sur les épaules des géants : trois jours de rencontres, de débats et d'animation qui permettent d'aborder les sujets fondamentaux de notre société avec les témoignages de spécialistes comme le Ministre et mathématicien Cédric Villani, le philosophe et physicien Etienne Klein, l'artiste physicien Théo Jansen ou des êtres d'exception comme l'astronaute Thomas Pesquet, le paléoclimatologue, expert du GIEC Jean Jouzel ou encore l'astrophysicienne François Combes du Collège de France.
En compagnie de ses deux donateurs HAROPA PORT et TOWT - Transport à la voile , la Fondation SEFACIL aura le privilège de partager les débats de la session portant sur les enjeux de la décarbonation du transport maritime ce vendredi 23 septembre dans les locaux de la superbe biliothèque de l'Université du Havre.
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Une Humanité toujours fortement dépendante des énergies fossiles
L’Humanité dépend encore à 83% des sources fossiles dans sa consommation énergétique totale (contre 86% en 2000). Malgré tous les efforts et investissements consentis sur les deux dernières décennies, les énergies renouvelables ne constituent que 6% du mix énergétique planétaire. Le vent et le soleil sont inférieurs en 2020 au total de l’énergie produite par la force hydro-électrique.
Pour une décarbonation totale du shipping en 2050, il faudrait approvisionner 270 millions de tonnes de carburants alternatifs, ce que nous ne sommes pas encore en capacité de produire, quel que soit les mix énergétiques et les scénarios de disponibilité de produits non-fossiles à considérer. Par ailleurs, les infrastructures pour pouvoir alimenter un scénario de totale décarbonation du transport maritime ne sont pas disponibles. Enfin, que l'on évoque le LNG, le méthanol, l'ammoniac, l'hydrogen, etc, les navires demeurent encore très largement "conventionnels", c'est à dire propulsés par des carburants fossiles qui sont presque totalement désoufrés.
La décarbonation du shipping, en quelques chiffres-clés, c'est:
- 10,7 milliards de tonnes métriques en 2021
- 80% de tous les volumes échangés.
- 1,07 milliard de tonnes de GES émises en 2018
- 2,89%, soit la part du transport maritime dans le total des gaz à effet de serre (GES) produit par l’ensemble des activités anthropiques en 2018.
Autres données essentielles à considérer, ce sont les émissions en gramme par CO2 par mode de transport en fonction d'un ratio qui considère une tonne transportée sur une distance de un kilomètre:
- Avion : 435 gr CO2/tonne-Km
- Route : 80 gr CO2/tonne-Km
- Rail : 35 gr CO2/tonne-Km
- Shipping : 5 gr CO2/tonne-Km
Décarboner le shipping: une ambition collective
Au cours de l'intervention, la Fondation SEFACIL aborde la triple dimension des réglementations, des financements et des avancées technologiques pour comprendre comment la décarbonation peut devenir une réalité opérationnelle entre 2030 et 2050, années charnières des résolutions de l'OMI en matière de neutralité carbone du transport maritime. Des initiatives concrêtes existent, du LNG à l'hydrogène en passant même par les premiers navires electriques. La force vélique constitue un secteur de niche qui ne cesse de progresser vers des capacités d'emport significatives sur des trajets transocéaniques comme le démontre la société TWOT.
L'intervention grand-public de vendredi vise à conscientiser sur les améliorations en matière de recherche et de développement, d'engagements industriels ou encore d'efficience énergétique. Et d'ouvrir sur les perspectives en matière de finance verte, d'investissement infrastructurels portuaires et d'atteinte de seuils cruciaux qui permettront d'atteindre les masses et échelles critiques pour assumer ce changement radical de paradigme vers la neutralité carbone.