En partenariat avec le Journal de la Marine Marchande et sa rédactrice en chef Adeline Descamps, nous reprenons ci-après une partie de l'article publié dans les colonnes du JMM en date du 21 janvier dernier sur les dimensions maritimes et portuaires qui semblent manquées cruellement dans les perspectives énoncées dans l'Accord de Libre-Echange Continental Africain qui est entré en vigueur officiellement le 1er janvier 2021.
Trois idées prospectives à cogiter dans la pratique du futur commerce intra-continental africain... sans attendre 2035
- Soutenir une politique de cabotage régional et de développement du transport maritime courte distance
A l’instar de ce que l’on constate sur Tanger Med, Pointe-Noire ou Lomé, le transbordement maritime africain devient une réalité opérationnelle. Une ZLECAf maritimisée questionne la pertinence de politiques sous-régionales de soutien au développement du TMCD intra-africain. A partir des matrices des trafics actuels et des potentiels avérés, un commerce maritime intra-africain pourrait se consolider en autant que des politiques de facilitation et d’harmonisation multilatérales permettent de déployer des services maritimes fiables, réguliers et compétitifs entre les différentes zones de marchés continentales.
- Initier des pratiques tarifaires portuaires incitatives
La compétitivité et la soutenabilité du développement maritime intra-continental africain exige de considérer des passages portuaires attractifs pour des unités calibrées pour servir l’intensification des échanges maritimes intra-africains. Une politique tarifaire dédiée à soutenir cette perspective doit être pensée en impliquant les autorités portuaires et les opérateurs de manutention. Réduire les droits et taxes portuaires constitue un élément fondamental de l’équation commerciale intra-africaine avec la perspective d’augmenter les volumétries et les escales dans les grands ports mais aussi et surtout dans les établissements de moindre taille.
- Engager les réformes douanières dans les écosystèmes portuaires
Les écosystèmes portuaires représentent des points de collecte vitaux pour les finances publiques africaines. Avec l’accélération des processus de digitalisation dans la plupart des ports africains, la simplification de procédures douanières dématérialisées doit stimuler les échanges maritimisés intra-africains. En plus de la réduction sur les droits et taxes sur les trafics intra-africains, ces réformes instituées dans les ports seraient des leviers indispensables pour fixer des investissements industriels et manufacturiers dans des territoires portuaires à haute valeur ajoutée économique, logistique et stratégique.
Pour retrouver une version complète (disponible uniquement en anglais) de l'AfCFTA, c'est ici: